Maltraitance, intervenir pour protéger l’enfant

La maltraitance est un problème répandu qui touche les enfants de toutes les régions du monde, dans toutes les couches sociales. Elle peut prendre plusieurs formes – abus, négligence, violence – et causer des dommages affectifs, psychologiques et physiques qui peuvent avoir des répercussions sur le développement de l’enfant et son cheminement de vie. Les cicatrices laissées par la maltraitance sont parfois permanentes.

Saviez-vous qu’un enfant ne peut pas se blesser lui-même à certains endroits du corps? Sauriez-vous faire la différence entre un hématome récent, ancien ou simultané à un autre événement? Connaissez-vous les blessures spécifiques qui devraient faire l’objet d’une investigation?

Vous trouverez dans le document de formation : « Maltraitance, intervenir pour protéger l’enfant », des outils pour reconnaître les situations qui représentent un risque pour l’enfant, adopter des stratégies pour prévenir la maltraitance et les blessures et savoir enclencher une démarche de dénonciation tout en se protégeant.

 

Maltraitance ou négligence?

La maltraitance est sournoise car les signes ne sont pas évidents. Souvent, il y a une confusion qui tend à faire croire que la négligence, surtout affective, est moins grave que la maltraitance alors qu’en fait, la négligence est une forme de maltraitance en elle-même.

Il existe tout de même une distinction à faire entre la négligence et la maltraitance :

La négligence survient lorsque l’adulte, de façon intentionnelle ou non, ne parvient pas à répondre aux besoins essentiels (nourriture, habillement ou hygiène), émotionnels (aucune attention ou affection), éducationnels (stimulation des différentes sphères de développement) ou médicaux (aucun soin médical apporté, lorsque requis).

La maltraitance, quant à  elle, se définit comme des agressions subies par l’enfant et qui portent atteinte à son intégrité physique (coups, secouement, brûlures ou autres types de blessures), psychologique (humiliation, menace, absence de preuves d’affection), sexuelle (exhibitionnisme, touchers inappropriés), de manière intentionnelle ou par négligence.

En clair, la maltraitance ne réside pas uniquement dans la violence, mais aussi dans le mauvais traitement par ignorance, ou par négligence.

 

Qu’en est-il de la discipline?

Les enfants ont besoin que les adultes les guident et leur indiquent comment se comporter. C’est ce qu’on appelle la discipline. La discipline aide les enfants à acquérir le sens des responsabilités et la maîtrise de soi et à distinguer le bien du mal.

La punition corporelle (donner la fessée, mettre l’enfant à genoux dans un coin ou lui serrer les bras, par exemple) n’est pas une forme de discipline efficace, même si certaines personnes peuvent penser le contraire. La punition corporelle peut engendrer la colère et le ressentiment et miner la confiance de l’enfant envers l’adulte. Un châtiment corporel enseigne à l’enfant qu’il est acceptable de faire mal aux autres. À long terme, cela contribue à aggraver un comportement indésirable, et non à l’améliorer.

 

Les punitions corporelles ne fonctionnent tout simplement pas, ni pour l’enfant ni pour l’adulte.

 

Quoi faire si on croit qu’un enfant est maltraité?

 Lorsque vos propres observations ou les propos et les confidences d’un enfant vous donnent des motifs raisonnables de croire que sa sécurité ou son développement est ou peut être compromis, vous devez signaler, sans délai, la situation au DPJ.

 

Si un enfant vous fait des confidences

Écoutez bien ce que dit l’enfant et accueillez ce qu’il vous raconte, même s’il vous est difficile de croire qu’un agresseur présumé peut avoir agi de la sorte ou qu’il y a eu abus ou violence envers l’enfant. Réconfortez-le en lui disant qu’il a bien fait de vous en parler. Parlez-lui en utilisant un langage clair qui correspond à son niveau de développement.

 

Cinq choses très utiles à dire à un enfant qui se confie :

1- Je te crois

2- Je suis content que tu viennes m’en parler

3- Je suis désolé de ce qui t’arrive

4- Ce n’est pas ta faute

5- Je vais faire tout ce que je peux pour t’aider

 

 En cas de doute, votre rôle est de signaler la situation, pas de faire une enquête. Cette responsabilité revient à la Direction de la Protection de la Jeunesse.

 Pour connaître le numéro du centre jeunesse à contacter, voir la liste au : www.msss.gouv.qc.ca/jeunes

En cas d’urgence, composer le 9-1-1

 

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